Initiation à la programmation

vendredi 19 avril 2019, par cdickele

Initier les élèves à la programmation dès l’école primaire, c’est leur permettre de développer des savoirs fondamentaux ainsi que des compétences transversales telles que la capacité à raisonner, à abstraire, à mettre en place des stratégies. C’est aussi leur permettre d’apprendre à structurer leur pensée, puis leur discours lors d’échanges, d’apprendre à collaborer et à coopérer. Enfin, l’initiation à la programmation leur permet de se former un esprit critique et un esprit scientifique en ayant recours à la démarche d’investigation (documents d’accompagnement des programmes pour le cycle 2 et 3, mars 2016).

Par ailleurs, ces compétences dites du 21ème siècle sont intégrées aujourd’hui dans le nouveau cadre de référence des compétences numériques. Dans l’un de ses ouvrages[1], Margarida Romero en explicite quant à elle les bénéfices :

  • la créativité, processus de conception d’une solution jugée nouvelle, innovante et pertinente pour répondre à une situation-problème et adaptée au contexte ;
  • la pensée critique, c’est-à-dire la capacité de développer une réflexion critique indépendante, qui permet l’analyse des idées, des connaissances et des processus en lien avec un système de valeurs et de jugements propres. Cela amène notamment à critiquer son propre raisonnement lorsque la solution que l’on avait jugée pertinente ne fonctionne pas ;
  • la collaboration qui permet de développer une compréhension partagée et de travailler de manière coordonnée avec plusieurs personnes dans un objectif commun ;
  • la résolution de problème qui favorise la capacité d’identifier une situation-problème et de déterminer une solution, de la construire et de la mettre en œuvre de façon efficace ;
  • la pensée informatique comme ensemble de stratégies cognitives et métacognitives liées à la modélisation de connaissances et de processus, à l’abstraction, à l’algorithmique, à l’identification, à la décomposition et à l’organisation de structures complexes et de suites logiques.

À ces cinq compétences, nous pouvons ajouter la construction de la pensée logique qui amène à prendre conscience de son propre cheminement. Nous pouvons également compléter les propos de Margarida Romero à propos des objectifs liés à la collaboration. Si collaborer nécessite de tenir compte des propositions et suppositions des autres membres du groupe, cela nécessite également d’être capable d’argumenter ses propos de manière intelligible et structurée afin d’expliquer pourquoi on pense que notre solution est satisfaisante. Cette faculté fait appel à la fois à la capacité à raisonner mais également à des compétences langagières dans lesquelles la syntaxe tient un rôle important.

[1] « Usages créatifs du numérique pour l’apprentissage au XXIème siècle »